5 000 euros. 40 000 euros. Deux chiffres, un même mot : cuisine. Derrière ces montants, une réalité qui déroute autant qu’elle fascine. Monter une cuisine, ce n’est jamais cocher une simple case sur un devis. C’est jongler avec les chiffres, naviguer entre les envies et composer avec les surprises du chantier. Les bons comptes n’arrivent que rarement du premier coup, et parfois, il faut apprendre à lire entre les lignes du devis, à repérer l’oubli d’une prise électrique, à comprendre que la main-d’œuvre n’a pas le même tarif à Lyon qu’à Brest.
Certains devis réservent des surprises : on découvre des prestations qui n’étaient pas prévues au départ, tandis que des postes majeurs, comme la plomberie ou l’électricité, peuvent parfois passer à la trappe. Quant aux aides, elles se font rares ; quelques dispositifs locaux subsistent, mais il faut remplir des conditions strictes pour y accéder.
Plan de l'article
Combien coûte réellement la pose d’une cuisine ? Aperçu des tarifs en 2024
Définir un budget pour cuisine, c’est chercher l’équilibre entre le rêve, la réalité technique et ce que votre portefeuille peut suivre. Pour 2024, le prix d’une cuisine équipée s’étale du simple au double : sous la barre des 5 000 € pour l’offre la plus accessible, et jusqu’à plus de 10 000 € pour une version premium, avec matériaux nobles et équipements dernier cri. Si vous visez une rénovation complète, avec meubles de cuisine, électroménager et travaux intégrés, préparez un budget allant de 10 000 € à 40 000 €, selon vos choix et la complexité de l’espace.
Concernant le montage des meubles de cuisine, les écarts sont notables :
- Le tarif oscille entre 100 € et 200 € par élément,
- Ou bien de 40 € à 70 € de l’heure, selon que vous passiez par un artisan indépendant ou une grande entreprise.
Sur des plateformes comme Yoojo, comptez en moyenne 128 € pour un montage standard, alors qu’une entreprise traditionnelle affichera 250 € pour une prestation similaire.
Si l’on regarde du côté des grandes dépenses, le plan de travail s’impose. Pour un modèle stratifié, tablez sur 45 à 90 €/m² ; le bois massif grimpe entre 200 et 350 €/m², tandis que le granit ou le quartz tutoient les 1 400 €/m². Les meubles en kit débutent à 80 € l’élément, mais un projet sur-mesure peut s’envoler jusqu’à 25 000 € pour la cuisine complète. Quant à l’électroménager, il faut prévoir un budget de 2 500 € à 4 000 € pour un ensemble cohérent et fiable.
Et pour ceux qui rêvent d’une cuisine extérieure, les prix démarrent autour de 1 000 € pour un ensemble basique, mais le ticket grimpe à 20 000 € si vous souhaitez barbecue, plan de travail, évier et four à pizza. Chaque projet impose une analyse pointue pour obtenir un devis fidèle au marché actuel.
Les facteurs qui font varier le prix : matériaux, configuration, main-d’œuvre
Le choix des matériaux pèse lourd dans la balance. Un plan de travail en stratifié (45 à 90 €/m²) n’a rien à voir côté prix avec le granit ou le quartz, qui peut atteindre 1 400 €/m². Les meubles en kit offrent un éventail de prix, de 80 à 800 € l’élément. Pour une création sur-mesure, la facture peut grimper jusqu’à 25 000 €. À noter : les armoires de cuisine s’arrogent souvent près d’un tiers du budget mobilier.
La configuration de la pièce joue aussi un rôle déterminant. Un agencement linéaire réduit la charge de travail ; opter pour une cuisine en U, une pièce ouverte ou un îlot central signifie davantage de modules, de coupes et d’adaptations, donc une note plus salée. Surface, hauteur sous plafond, angles biscornus ou cloisons à abattre : chaque spécificité ajoute une ligne au devis.
Pour la main-d’œuvre, là encore, les différences sont marquées. Monter des meubles coûte entre 100 et 200 € par élément, ou bien 40 à 70 € de l’heure. Sur Yoojo, le tarif moyen s’établit à 28 €/h, alors qu’une entreprise classique facture en général 62 €/h. La localisation compte aussi : le prix sera rarement le même en centre-ville parisien qu’en périphérie ou en province.
Pour une cuisine extérieure, tout dépend du choix des équipements (barbecue, évier, four à pizza), de la résistance des matériaux (pierre, inox, bois traité), ainsi que des raccordements à réaliser. Chaque détail, du choix du plan de travail à celui des appareils, pourra faire monter (ou descendre) la note.
Comment comparer les devis et choisir le bon professionnel ?
Pour éviter les mauvaises surprises, il faut miser sur la clarté et la précision dès les premiers échanges. Un devis cuisine équipée fiable doit détailler chaque étape : démontage éventuel, pose des meubles, branchements de l’électroménager, ajustements du plan de travail. Le sérieux du professionnel se mesure aussi au soin apporté à ce document. Pensez à vérifier le taux horaire, le coût par élément et les frais annexes.
Le montage des meubles révèle des écarts frappants : sur Yoojo, la prestation moyenne tourne autour de 128 €, tandis qu’une entreprise classique demandera plutôt 250 €. Pour le coût horaire, comptez de 28 €/h à 62 €/h selon le prestataire. Ces différences tiennent à la structure, à la souplesse des plateformes ou au fait qu’une société classique prend tout en charge de A à Z.
Voici les points à examiner pour sélectionner votre interlocuteur :
- Renseignez-vous sur la réputation du professionnel : consultez les avis clients, demandez à voir des chantiers déjà réalisés, vérifiez les garanties offertes.
- Exigez une liste de références : certains acteurs comme DG Cuisine ou Le Comptoir de France rassurent par leur expérience et leur maîtrise technique.
- Comparez toujours à prestations équivalentes : matériaux utilisés, délais annoncés, gestion des travaux techniques (plomberie, électricité).
Pour des installations complexes, hotte, branchements, cuisine sur mesure, il vaut mieux s’appuyer sur un professionnel qualifié. L’objectif : garantir un projet sans accroc, maîtriser les coûts et profiter d’une cuisine à la fois fonctionnelle et bien réalisée.
Conseils pratiques pour optimiser votre budget sans sacrifier la qualité
Pour garder la main sur le budget pour une cuisine, les choix stratégiques débutent par les matériaux et le degré de personnalisation. Les meubles en kit restent très abordables : comptez de 80 € à 800 € l’unité, hors montage, pour une cuisine complète qui reste sous la barre symbolique des 10 000 €. Une piste sérieuse pour ceux qui cherchent le bon rapport qualité-prix, d’autant que les finitions actuelles n’ont plus rien à voir avec les modèles basiques d’il y a dix ans.
Pour le plan de travail, le stratifié demeure le choix malin : il coûte de 45 à 90 €/m² et se décline dans une multitude de décors. Pour plus de cachet, le bois massif (200 à 350 €/m²) ou le quartz (jusqu’à 1 400 €/m²) renforcent l’esthétique et la durabilité, mais alourdissent la facture. Un mix peut faire la différence : stratifié sur les linéaires, pierre sur l’îlot central, l’effet visuel reste fort, le prix reste contenu.
Sur le poste main-d’œuvre, il existe des leviers pour ajuster la dépense. Les plateformes collaboratives comme Yoojo ramènent le coût moyen du montage à 128 €, bien en dessous des 250 € affichés par certaines entreprises. Mettez en concurrence les devis cuisine équipée sur une base identique, vérifiez qui prend en charge les raccordements, et tournez-vous vers des professionnels qui assurent un montage fiable. Pour une rénovation, adaptez l’intervention à votre projet : petits travaux ciblés (3 000 à 8 000 €) ou refonte globale, à ajuster selon la surface et la configuration des lieux.
Reste à optimiser l’équipement. Investissez sur les appareils qui comptent : four, réfrigérateur, plaque de cuisson, le tout pour un budget de 2 500 à 4 000 €. Un choix réfléchi qui pèse aussi sur la valeur de votre logement : pour une vente, le retour sur investissement atteint fréquemment 85 %. De quoi aborder la cuisine non seulement comme un espace de vie, mais aussi comme un atout patrimonial.
Au bout du compte, monter une cuisine, c’est plus qu’un chantier : c’est dessiner un lieu à son image, où chaque euro compte, mais où chaque choix pèse dans le quotidien. À chacun de trouver la combinaison gagnante pour transformer la dépense en vraie satisfaction.


